Il y a des soirs où vient l'envie de la mer, mais sans la force de supporter les magnifiques salles arts déco bruyantes et touristiques des brasseries du groupe Flo, et sans appétit particulier pour une grande sortie dans l'opulence confortable d'un bon restaurant de poissons: non, on rêvasse d'iode simple, comme on avale debout une demi douzaine d'huîtres servies sur leur assiette en carton dans un port. Pour ces soirs là, l'écailler du bistrot est la solution idéale: la version marine du bistrot Paul Bert est posée là, en voisin immédiat, dans la rue du même nom.
Tout y est agréable est maîtrisé: des jolies petites salles se suivent, carrelage au sol, tables en bois poli alignées, murs jaunes, vitrine à l'ancienne donnant sur une rue calme: les codes indispensables du bistrot sont bien au rendez vous, une petite touche de confort et de calme en plus. Serait-ce l'effet lénifiant d'une carte proposant uniquement des produits la mer? La salle, clients comme serveurs, semble assagie, plus détendue que dans les bistrots habituels, sans doute privée du coup de fouet de planches de cochonnailles, de l'excitation de fillettes de rouge vite descendues dans la fièvre de la conversation, ou de la montée d'adrénaline d'une côte de boeuf à partager.
Cette ambiance nous convient parfaitement à l'heure de découvrir la carte: un grand choix d'huîtres, notamment de belons, et la possibilité de s'offrir un plateau de fruits de mer. En dehors, une liste restreinte d'entrées et de plats, présentée sur un tableau noir comme il se doit, dont la simplicité va droit au coeur. Nous avons finalement opté pour six belons numéro 4, posés sur leur assiette d'algues, sans être glacés, et un tourteau farci gratiné au four en entrée, puis pour un demi homard sauce au kari gosse et ses frites maison, et une sole meunière purée: de beaux produits, bien traités, dans une tradition résolument atlantiste. C'est finalement notre seul petit regret: après trois ans en Espagne il nous est impossible, en contemplant des sauces à base de crème et les cuissons au beurre, de ne pas soupirer discrètement pour un filet d'huile d'olive sur une cuisson plancha...
Caprice d'enfant gâté mis à part, cet écailler du bistrot est une vraie jolie adresse dont nous gardons la carte avec plaisir, pour vite la faire partager à un son cercle d'amis proches, et amateurs: on n'a pas tous les jours la chance de s'offrir un bol d'air marin, l'espace de quelques heures, à Paris.
Tout y est agréable est maîtrisé: des jolies petites salles se suivent, carrelage au sol, tables en bois poli alignées, murs jaunes, vitrine à l'ancienne donnant sur une rue calme: les codes indispensables du bistrot sont bien au rendez vous, une petite touche de confort et de calme en plus. Serait-ce l'effet lénifiant d'une carte proposant uniquement des produits la mer? La salle, clients comme serveurs, semble assagie, plus détendue que dans les bistrots habituels, sans doute privée du coup de fouet de planches de cochonnailles, de l'excitation de fillettes de rouge vite descendues dans la fièvre de la conversation, ou de la montée d'adrénaline d'une côte de boeuf à partager.
Cette ambiance nous convient parfaitement à l'heure de découvrir la carte: un grand choix d'huîtres, notamment de belons, et la possibilité de s'offrir un plateau de fruits de mer. En dehors, une liste restreinte d'entrées et de plats, présentée sur un tableau noir comme il se doit, dont la simplicité va droit au coeur. Nous avons finalement opté pour six belons numéro 4, posés sur leur assiette d'algues, sans être glacés, et un tourteau farci gratiné au four en entrée, puis pour un demi homard sauce au kari gosse et ses frites maison, et une sole meunière purée: de beaux produits, bien traités, dans une tradition résolument atlantiste. C'est finalement notre seul petit regret: après trois ans en Espagne il nous est impossible, en contemplant des sauces à base de crème et les cuissons au beurre, de ne pas soupirer discrètement pour un filet d'huile d'olive sur une cuisson plancha...
Caprice d'enfant gâté mis à part, cet écailler du bistrot est une vraie jolie adresse dont nous gardons la carte avec plaisir, pour vite la faire partager à un son cercle d'amis proches, et amateurs: on n'a pas tous les jours la chance de s'offrir un bol d'air marin, l'espace de quelques heures, à Paris.
Addition: entre 50€ et 60€ par personne.
L'Ecailler du Bistrot
22, rue Paul Bert
Paris 11ème
01 43 72 76 77