La période n'étant pas propice à la rédaction de longs textes, je reprends, dans ma paresse, un article du Figaroscope du début de l'année consacré aux bobovores...
Le billet est vif et joliment tourné, personnellement, j'adore.
Mais comme souvent dans le Figaro, l'essentiel du spectacle est ailleurs: prenons donc le temps de parcourir les commentaires, comme on se délectait du courrier des lecteurs d'un Fig Mag froissé dans la torpeur d'une salle d'attente chez son dentiste.
Que retenir? Le "bobo", même à table, reste une cible d'autant plus parfaite que totalement fantasmée. On a donc droit à un récital de grands classiques, la dénonciation de la gauche caviar (z'ont qu'à donner leur fric aux restos du coeur au lieu de se goinfrer s'ils sont vraiment de gauche), le chant de la résistance contre les empêcheurs de jouir en rond (non à l'oppression du bio et des régimes), l'anti-élitisme, notamment celui, honni, du parisien cosmopolite, autant de jérémiades dessinant en creux l'image nostalgique de la vraie France au resto: des bonnes assiettes du terroir bien pansues à prix modique dans une auberge de campagne, une brasserie début du siècle, toute en dorures et serveurs en veston, pour les déjeuners de famille dominicaux, un pays où les traditions seraient respectées.
Reste à voir comment réagiraient nos commentateurs si d'aventure le Figaroscope décidait, dans un improbable mouvement d'humeur, de se tirer une balle dans le pied en dénonçant les adresses surfaites et vaniteuses du triangle d'or parisien...
Le billet est vif et joliment tourné, personnellement, j'adore.
Mais comme souvent dans le Figaro, l'essentiel du spectacle est ailleurs: prenons donc le temps de parcourir les commentaires, comme on se délectait du courrier des lecteurs d'un Fig Mag froissé dans la torpeur d'une salle d'attente chez son dentiste.
Que retenir? Le "bobo", même à table, reste une cible d'autant plus parfaite que totalement fantasmée. On a donc droit à un récital de grands classiques, la dénonciation de la gauche caviar (z'ont qu'à donner leur fric aux restos du coeur au lieu de se goinfrer s'ils sont vraiment de gauche), le chant de la résistance contre les empêcheurs de jouir en rond (non à l'oppression du bio et des régimes), l'anti-élitisme, notamment celui, honni, du parisien cosmopolite, autant de jérémiades dessinant en creux l'image nostalgique de la vraie France au resto: des bonnes assiettes du terroir bien pansues à prix modique dans une auberge de campagne, une brasserie début du siècle, toute en dorures et serveurs en veston, pour les déjeuners de famille dominicaux, un pays où les traditions seraient respectées.
Reste à voir comment réagiraient nos commentateurs si d'aventure le Figaroscope décidait, dans un improbable mouvement d'humeur, de se tirer une balle dans le pied en dénonçant les adresses surfaites et vaniteuses du triangle d'or parisien...
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