samedi 20 juin 2009

Bistrot Paul Bert: Une réputation méritée (par Ollivier)

Déjà se garer. La rue Paul Bert, proche de Bastille et de l’hôpital Saint-Antoine, zone densément peuplée, ne fournit pas assez de places de Vélib. C’est ce qui gâcha le début où nous attendîmes affamés presque 45 minutes notre dernier convive avant de passer commande. Le deuxième service de 21h30 est un peu plus tranquille que le premier, mais peut révéler quelques déceptions.

Nous étions sept, dont deux new-yorkais (la moitié de la salle était américaine, sans doute un effet Zaggat ou Lonely planet), un suisse, deux habitués et deux novices. L’endroit est beau, c’est un vrai bistrot. La taille et l’espacement des tables est limite mais j’ai vu bien pire. à Paris. Le menu est simple et compréhensible pour tous, entrée plat, plat dessert ou la totale. Nous optâmes pour la totale après un débat hypocrite de 2 minutes (bientôt juillet, suis-je raisonnable ? bon si tu prends aussi une entrée…). L’avantage ici du deuxième service est qu’en bon gourmand je lorgne sur l’ensemble des assiettes des tables voisines : toute la carte est répartie dans la pièce et fait envie.

En entrée, des asperges magnifiques, sauce hollandaise très moutardée. Impeccable, al dente, copieux, qualité du pain de campagne participant au plat. Démarrage du repas réussi, où malgré l’état affamé des troupes (il devait être 22h30) nous pûmes déguster, pas trop grossièrement. L’appétit parfois supplante toute sensation réfléchie.

Autour de moi : un pâté en croûte qui me faisait presque regretter mon entrée, tant il était énorme et croustillant, et des carpaccios de je ne sais quoi.

Le plat, une déception pour moi : une souris d’agneau en cocotte pas assez cuite, malgré une qualité de viande exceptionnelle. C’est le défaut du deuxième service où certains plats à cuisson longue sont relancés, mais le timing n’était pas le bon. Il eut mieux valu me faire choisir un autre plat. Le poulet aux morilles des américains (spécialité de la maison) a déclenché une cascade de « oh my god » avec moults effets d’éventail.

Enfin le dessert, pour moi un macaron géant aux fraises gariguettes : vraiment géant, vraiment délicieux, le goût des fraises exacerbé, une crème aux fraises, un macaron qui avait eu le temps de reposer au moins 24 heures, le tout atteignant un équilibre parfait de sucre et de fruit. Un grand dessert. Mes amis n’en revenaient toujours pas de leur panacotta (un des desserts les plus bêtes au monde puisque ce n’est que de la crème fraîche liquide qui cuit 10 minutes avec de la vanille et du sucre et de la gélatine à la fin ; c’est plus de la cuisine que de la pâtisserie).

Le vin non souffré bio était aussi original qu’excellent, à prix modéré, servi avec malice.

Addition: 50€ par personne (menu entrée plat dessert à 38 euros; prix des vins raisonnable, 25 euros pour une bonne bouteille)

Bistrot Paul Bert
18, rue Paul Bert
Paris 11ème
01 43 72 24 01

1 commentaire:

  1. Je n'y suis pas retourné depuis quelques mois mais c'est une vraie très jolie adresse, de celles qui durent et font référence. Un bémol, en début d'année je n'avais pas trouvé la carte très appétissante (trop de gros plats d'hiver au beurre ou à la crème), par contre le poulet reste très très bon.

    Tu dis vrai sur la souris d'agneau et les difficultés du timing: j'étais au glou vendredi soir et nous avons souffert d'un morceau par endroits sec et friable - cuisson trop rapide?

    Sinon une grosse présence d'anglo-saxons? au Troquet (que je te conseille vivement), c'est plutot des touristes japonais (plus discrets, plus maniables, à systématiquement parqués près des toilettes ou sous le porte manteau)

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